🇫🇷 8 - Le consentement envers soi-même (2/2)
On sait tous que le consentemnet c'est très important, et on a vu en première partie (juste ici) que le consentemnet envers soi-même est à peu près...à la base de tout 🤣 Mais du coup, la grande question c'est..."Comment je fais ? Aucune idée de par où commencer..." 😏
Tu peux télécharger ta pratique bonus ici
01:51 Poser des questions & parler au corps
15:13 Les différents types de questions (et leurs réponses 😏)
25:24 Récap
Pour récupérer ta pratique audio bonus, tu peux cliquer ici
Tu sais déjà que ton corps te parle (avoir des noeuds à l'estomac quand tu sais que tu vas faire une bêtise par exemple). Du coup, tu peux lui poser des questions et apprendre à faire la différence entre les différentes réponses (sensations, picotements, couleurs, sentiments...). On peut avoir tendance à se faire pirater par nos schémas et répondre "je ne sais pas", si les réponses ne sont pas évidentes, ou simplement avoir besoin d'un peu plus de temps pour se ré-entendre. Et si par hasard tu rencontres un Peut-être, en guise de réponse à une question, tu peux l'explorer en utilisant deux questions magiques "Est-ce que je peux faire quelque chose pour t'aider à te décider? Et si oui, quoi ?"
Parce qu'après, quand on récupère le oui/non intérieur, on peut commencer à construire un vrai consentement. Que ce soit pour tes sexytime ou pour ta vie en général 😏
------
Si tu as aimé l'épisode d'aujourd'hui, tu pourrais aussi aimer ceux-là :
🌟 🇫🇷 4 - Est-ce que ta sexualité est coincée en mode "peinture par numéro" ?
🌟 🇫🇷 5 - Les saisons de notre sexualité
🌟 🇫🇷 1 - Si toi aussi tu as un donjon SM dans la tête
🌟 29. Why pleasure should be your new best friend
L'intégralité des épisodes en français est aussi disponible sur L'envie de vivre, pour ne plus avoir à faire de la spéléologie parmi les épisodes en anglais 🤣
-------
🌟🌟🌟🌟🌟🌟🌟
Si tu apprécies mon travail et que tu veux me soutenir financièrement, tu peux le faire ici via PayPal (d'autres possibilités à venir).
Si on ne se connait pas, enchantée, je suis Dr Fanny Leboulanger, médecin et coach sexo, ravie de faire ta connaissance. Dans ma pratique gynéco au quotidien, je me suis rendue compte qu'il y avait pas mal de trucs qui clochaient et assez peu de solutions pour y remédier. Après avoir fouillé les limbes du développement personnel pendant pas mal de temps, j'ai découvert un hack dont personne ne parle : la tête ne suffit pas, il faut parler au corps. Et quel meilleur moyen pour cela que retrouver le plaisir d'être en vie et une sexualité qui te correspond ? 😏
- Tu peux retrouver mon ebook Essence (téléchargeable gratuitement) ici
- Tu peux m'envoyer un email à hello@fannyleboulanger.com
- Mon IG est par ici : @withdoctorfanny (surtout pour les DMs, je publie très peu)
- Le site internet est ici
✨✨✨✨✨✨✨✨✨✨✨
Si cet épisode t'a plu, tu peux le partager avec quelqu'un d'important pour toi and t'abonner au podcast sur ta plateforme préférée, c'est la meilleure manière de la faire à d'autres personnes qui ont envie de plus de "hell yeah" dans leur vie. Et si tu veux aider Your Sexyfied Life encore plus, tu peux laisser une note et un commentaire, les plateformes adorent ce genre de choses 😏 Merci à toi 💖
🌟🌟🌟🌟🌟🌟🌟🌟🌟🌟
Les informations présentées dans ce podcast ont une vidée éducative et ludiques uniquement. Elles ne constituent en aucun cas des conseils médicaux. L’hôte ne revendique aucune responsabilité envers toute personne ou entité pour toute responsabilité, perte ou dommage causé ou prétendument causé directement ou indirectement par l’utilisation, l’application ou l’interprétation des informations présentées dans ce podcast.
Transcript
Hello tout le monde et bienvenue dans un nouvel épisode. Si c'est ton premier bienvenue et si tu fais déjà partie de la Sexyfied family, ravie de te revoir et merci à tous et toutes de partager votre temps précieux avec moi, ça me fait toujours super plaisir. aujourd'hui, on va discuter de la deuxième partie du consentement envers soi-même.
On avait vu en première partie, tu peux retourner l'écouter si ce n'est pas déjà fait, je te mets le lien dans la description, ce qu'était le consentement: le consentement verbal, le piège du non-verbal; quels étaient les bénéfices du consentement: changer la routine, respecter l'autre, créer une relation de confiance, trouver ce qui te plaît vraiment plutôt que du pilote automatique habituel... et on avait également discuté de quoi faire quand on trouve ni oui ni non, mais plutôt un peut-être... à savoir se donner du temps et la possibilité d'explorer tout ça un petit peu plus. et il est temps de mettre fin au teasing que j'ai fait à la fin de l'épisode dernier et de discuter de comment on fait ça.
Le secret, c'est de poser des questions à ton corps directement. Peut-être, que tu le savais déjà ou peut-être que l'idée te fait doucement rigoler, on va voir ensemble comment faire. Promis, ça marche.
[:Parfois ton estomac se tord parce que tu sais que ce que tu t'apprêtes à faire n'est clairement pas une bonne idée, ou toute autre manière de sentir que "non, là, clairement, t'es en train de faire une connerie". Donc le corps réagit à ce que tu penses. Donc il peut te répondre si tu lui poses une question. Alors oui, la première fois qu'on se demande à voix haute "Est-ce que j'ai envie de X ou Y?" On se sent très con, c'est normal, on passe tous par là.
Donc si tu poses une question, tu peux avoir une réponse de ton corps. Ça peut être des mots, ça peut être des sensations, ça peut être des émotions. Et si tu demandes des informations, tu vas en obtenir. La question, c'est plutôt de savoir les écouter. Il y a toujours quelque part un oui, un non ou un peut-être. Peut-être qu'il est dans ton estomac, dans tes intestins, dans ta gorge, dans ton coeur... les sensations corporelles sont porteuses de messages.
Et si là, maintenant, tout de suite, tu te sens tellement déconnecté que rien que l'idée d'avoir des infos depuis ton corps te semble inaccessible, crois-moi, c'est possible. Pour rappel, je suis partie d'un niveau où j'étais tellement déconnectée de mon corps qu'il a fallu qu'il débranche ma tête avec l'épilepsie, hein, Donc euh. Mince je l'ai peut-être, pas traduit celui-là on verra, je m'en occuperai. Et si ça te semble totalement farfelu et idiot, ma proposition c'est juste d'essayer, si tu es curieux ou curieuse, et si c'est aligné. Et si ça ne l'est pas, laisse tomber.
Du coup on fait comment? C'est toujours bien pour les premières sessions d'être dans un endroit calme, pour pas qu'il y ait de bruit interférant Avec ce que tu ressens, tu peux commencer par poser des questions simples à voix haute, c'est souvent le plus utile. Oui, c'est bizarre, oui, on se sent idiot et en même temps c'est assez rigolo quand on y pense: vu qu'on a des conversations dans nos têtes, pourquoi est-ce que le corps n'aurait pas voix au chapitre? Vu qu'en général, dans nos têtes, il y a toujours un fond de pensée qui est extrêmement bruyant, c'est assez facile de rater la réponse quand tu poses pas la question à voix haute.
L'une des manières de commencer les plus simples," si le sujet du genre n'a pas trop de charge émotionnelle pour toi, c'est de commencer par te poser la question à voix haute "Est-ce que je suis une femme?" plusieurs fois puis " Est-ce que je suis un homme?" plusieurs fois et de repérer la différence de sensation entre les deux. Je répète: oui, tu te sens con, oui c'est normal... Et en vrai, c'est rigolo, c'est quelque chose de différent.
Ces sensations peuvent être assez subtiles, ça peut être des picotements, ça peut être une discrète chaleur ou un discret froid - Pas des frissons en mode "Je claque des dents comme s'il faisait moins quarante" hein, juste un petit "brrrr". Ça peut être des micro-mouvements, ça peut être la sensation que ça vibre à l'intérieur, qu'il y ait des espèces de vagues, de pressions, de constriction... L'idée en fait ici, c'est juste d'ouvrir ton oeil intérieur et de chercher la moindre information.
Du coup, il y a de bonnes chances que quand tu changes la question entre "est-ce, que je suis une femme?" ou "est-ce que je suis un homme?", il y ait des différences de sensation. Ces différences peuvent être extrêmement subtiles, donc ça va t'orienter vers qu'est ce qui serait plutôt le oui, qu'est ce qui serait plutôt le non... tu peux aussi essayer avec autre chose d'ailleurs " est-ce que ça me ferait plaisir de danser maintenant?" ou bien "est-ce que ça me ferait plaisir de faire la lessive maintenant?". Après faire la lessive peut être totalement ton kiff, hein, on ne dit pas beurk au miam d'autrui. Mais du coup, c'est intéressant de voir quelles sont les différentes sensations qui arrivent à chaque question que tu poses,
si tu as déjà entendu ou ressenti quelque chose, t'as déjà craqué le code pour tenir une conversation avec ton corps et du coup, tu vas pouvoir commencer à discuter. Peut-être qu'il faudra juste un peu de temps pour devenir les meilleurs amis du monde, mais c'est possible. Et si tu n'as rien entendu, pas d'inquiétude. Il y a des explications et des choses à faire. Parce que même quand on était bébé, avant de savoir parler, on a commencé par apprendre à écouter. Donc il est temps de commencer à écouter.
Si tu n'as rien entendu, j'ai deux explications possibles. La première c'est de te poser la question de est-ce que tu n'as vraiment rien senti du tout... rien entendu: genre nada, peanuts, que dalle, tout blanc... Beaucoup d'entre nous pouvons avoir tendance, moi comprise, dès que la réponse ne nous clignote pas en pleine poire comme un gros néon en mode "je suis là" ben on dit "je sais pas". Du coup, on peut avoir tendance à dire qu'on ne sait pas alors que, en vrai, on sent quand même quelque chose, c'est juste que c'est pas monstrueux en mode néant de boîte. On répond qu'on ne sait pas alors qu'on n'a même pas pris le temps de rester une respiration avec la question. Un peu comme le peut-être de l'épisode précédent qui avait besoin d'un peu de temps pour être exploré. Là, c'est pareil: avant de dire "je sais pas"; respire
Et si tu n'as vraiment, vraiment, vraiment rien entendu, l'idée c'est d'arriver à trouver un peu de gentillesse envers toi-même. On n'est pas entraîné à être gentil envers soi-même. Voire plus, on nous répète à longueur de journée que c'est normal de se détester. On nous entraîne à être coupé de notre corps et de notre sagesse corporelle parce qu'il faut être productif, efficace, optimiser le temps, l'espace, l'argent, les relations... et d'ailleurs, si je voulais faire ma vieille grognasse réac, je dirais qu'avoir dans nos poches un truc qui nous permet d'avoir les réponses à plus ou moins l'intégralité des questions qui nous passent par la tête, ne favorise pas trop l'idée de prendre une respiration et de rester avec le "Attends, je vais laisser le temps à la réponse d'arriver." donc si on n'est pas entraîné à écouter l'intérieur, évidemment que les premières fois c'est difficile et qu'on a l'impression de parler dans le vide.
Si tu ne sens vraiment rien, peut-être qu'avant de se poser la question du oui ou non, il faut commencer à se poser la question de la sensation tout court. Dans une société comme la nôtre, c'est extrêmement fréquent d'être totalement déconnecté de nos corps. C'est devenu la norme. Et puis en plus, si tu peux le détester, c'est encore mieux, il sera encore plus normal si tu le détestes. On est d'accord, détester le truc qui te maintient en vie n'a aucun sens. Je pose ça là.
Pour récupérer la sensation, il existe une astuce. C'est d'aller s'asseoir ou s'allonger, mettre un chrono cinq minutes et fermer les yeux et respirer. Et nommer les sensations qui passent: une tension dans la mâchoire, un picotement derrière l'oeil droit, un poids dans le genou gauche, un froid sous le pied droit. Et si rien ne vient, respire et concentre-toi sur la respiration, ça vient toujours. L'idée ici, c'est de pas lâcher et d'essayer de recommencer plusieurs fois en essayant de mettre juste un peu de respiration à chaque fois que tu poses une question en respirant, tu vois, si tu as une réponse. Et l'avantage de te concentrer sur la respiration, c'est qu'elle t'évite de partir dans la spirale du "Je sais pas, je sais jamais, j'ai jamais la réponse. Je suis cassée, ça va pas chez moi. Les autres ils y arrivent et pas moi... Moi bla bla bla bla bla bla bla"
Promis, ça finit par arriver. Je n'ai jamais rencontré qui que ce soit qui n'ait jamais eu de réponse du corps, jamais, jamais, jamais. C'est juste que parfois ça peut prendre un petit peu de temps et qu'on est parfois un tout petit peu trop pressé, moi la première.
L'autre possibilité, c'est que le volume de la réponse soit trop faible, littéralement trop faible. Genre la réponse existe, , mais c'est un peu comme quand t'es aphone, il n'y a pas assez de volume pour l'entendre. Dans ce genre de cas, ce qui est possible, c'est de demander à voix haute "plus fort" ou "plus fort s'il te plaît" si t'as envie d'être polie... Oui, pareil que tout à l'heure, hein, on se sent un peu con quand on pose la question à voix haute. Mais promis, ça marche. "Plus fort s'il te plaît", une respiration, "plus fort, s'il te plaît", une respiration... Et à chaque fois, en demandant plus fort, peut-être que les sensations vont devenir de plus en plus visibles, de plus en plus sensibles et que finalement tu vas arriver à te mettre en contact avec elles. Et si c'est pas aujourd'hui, ce sera la fois d'après. Et c'est OK.
Le plus gros challenge ici, c'est de ne pas se décourager. Je n'ai jamais rencontré quelqu'un dont le corps n'a jamais accepté de parler. Ce qui peut se passer, par contre, c'est qu'on s'énerve parce qu'on n'obtient pas de réponse ou, au hasard, parce qu'on n'obtient pas les réponses qu'on voudrait, ou qu'on est vraiment impatient parce qu'on voudrait accélérer parce qu'on veut vraiment, vraiment, vraiment, pouvoir avancer et aller plus loin. Alors que franchement, si ton corps a été silencieux pendant super longtemps, parfois quasiment toute ta vie... à partir du moment où il récupère la voix, tu crois vraiment qu'il va se lancer dans un aria d'opéra ou sur un karaoké personnel de Céline Dion? Non... il y a de bonnes chances qu'il fasse un petit chuchotement. Donc le secret ici, c'est d'essayer de rester patient, de continuer, et de pas lâcher.
Essayer de se connecter à ce sentiment de oui non intérieur. C'est super important parce que c'est l'essence même du consentement envers les autres et envers soi-même. Comment tu veux avoir un vrai consentement avec quelqu'un d'autre si tu ne sais absolument pas ce qui est un oui ou un non à l'intérieur? Et encore une fois aucun jugement, ne pas s'écouter et ne pas savoir ce qu'on veut, c'est archi fréquent. C'est triste, mais ça fait partie du monde tordu dans lequel on vit. Et le fait que toi tu décides de te connecter à "Qu'est ce qui est oui, Qu'est ce qui est non" et donc de plus t'asseoir sur "Non", c'est déjà un très grand pas.
Donc la prochaine fois que tu veux te faire une session plaisir en solo avec toi-même, je te propose de rajouter un peu de curiosité avant d'insérer quoi que ce soit. Demande à ton vagin, ton sexe, ta chatte, quelle que soit la manière dont tu veux l'appeler leur consentement. Alors oui, clairement, on a l'air con, mais tant que t'as pas entendu un oui, tu ne mets ni doigt, ni jouets, ni quoi que ce soit à l'intérieur. Et si c'est un non, tu le poses à côté, et si c'est un peut-être, on en a parlé dans l'épisode précédent.
Respecter cela, c'est une manière très simple de commencer à se respecter tout court. Spoiler alert, quand on se respecte pas tout court, ça inclut également de pas forcément se respecter au lit. Donc commencer à te respecter, c'est une manière de rassurer ton corps, de rassurer ton système nerveux, d'expliquer que tu vas respecter ce qui est dit, quel que soit ce qui est dit et non pas le respecter seulement quand ça t'arrange. On est tous pareils, on a tous essayé de passer entre les gouttes, de prétendre qu'on voulait alors qu'au fond on voulait pas. Et en général, quand ça n'a pas marché, on se sent doublement con. La double peine.
La bonne nouvelle, c'est que quand on respecte les Non et les Peut-être au lieu de les forcer à devenir autre chose ...d'un coup, c'est magique, le oui devient bien plus facile à trouver. On appelle ça le pouvoir de se respecter. Au fur et à mesure, d'abord en posant des questions comme "suis-je un homme ou suis-je une femme", "est-ce que j'ai envie de ci ou de ça à ce moment-là", tu vas redécouvrir toute la palette d'expressions de ton corps qui est disponible.
Certaines personnes vont entendre des mots, d'autres vont ressentir des mots, d'autres vont seulement sentir des sensations de contraction, d'expansion, d'autres arrivent à sentir des couleurs, des picotements de différentes manières, des sensations très variables qu'on va sentir partout ou simplement dans un petit coin... C'est OK en fait, quel que soit ce que tu expérimentes et ce que tu ressens, c'est OK, il n'y a aucun manuel qui marche pour tout le monde. Et puis bon, on se connaît un peu maintenant, tu sais très bien que je ne crois pas à la méthode magique qui va te guérir d'un coup sans que toi tu fasses rien. Tada!
Et si par hasard ton corps est du genre muet, sans aucun mot et que tu n'as que des sensations, des picotements, des contractions... petit rappel, pas mal de films de Charlie Chaplin étaient muets et pourtant ils sont très expressifs, on comprend exactement de quoi il s'agit. Donc si tu ne reçois aucun mot ou aucune image, tout va bien chez toi aussi.
Si cet épisode te plaît, est-ce que tu peux cliquer sur les étoiles dans ton appli de podcast préféré? Perso, je trouve que cinq c'est un chiffre très joli, je dis, ça je dis rien. Ça explique aux plateformes de diffusion qu'on est bien dans la et qu'elles peuvent la montrer à d'autres gens. Et si tu veux m'aider encore plus, tu peux même laisser un commentaire Et si tu l'as déjà fait, tu as ma gratitude éternelle. Bon, presque éternelle, parce que l'éternité, ça fait un peu long. Mais bref, t'as compris.
[:
Tu peux appliquer cette connexion à ton "oui- non" lors d'un sexytime à plusieurs. Et parfois le oui d'aujourd'hui ressemblera à quelque chose de totalement différent du oui d'hier. Et c'est pareil pour les non. Certains jours c'est un non de "clairement pas dégage", et d'autres fois ce sera plus "ouais bof non je passe". Il n'y a pas de règle ni de pression, juste écouter, honorer le non en allant pas plus loin, aller plus loin seulement quand on entend un oui, un vrai oui, et on n'avance pas tant qu'on n'a pas obtenu de réponse claire. Ça s'applique dans le sexytime avec les autres, mais également avec soi-même Si par exemple l'idée de te caresser te file une trouille bleue ou te dégoûte, -ça nous arrive à tous et à toutes bienvenue dans les effets secondaires du monde tordu, donc un peu gentillesse avec toi-même-, l'idée plutôt que de te forcer, ça va être de commencer à à caresser quelque part où tu sais que le toucher te fait du bien. Peut-être les mains sur le visage, sur le cou, sur les cheveux et avant d'aller plus loin en terrain inconnu... c'était pas une vanne, enfin si, je sais pas, c'est pas grave, si c'était une vanne elle est pas bonne pose-toi la question à voix haute. "Est-ce que j'ai envie de toucher ma vulve aujourd'hui?" Ou n'importe quelle autre partie un peu chargée émotionnellement, chez certaines personnes ça peut être le ventre, ça peut être la poitrine: "est-ce que j'ai envie de toucher cette zone aujourd'hui?" Ou parler au corps directement "est-ce que tu as envie que je touche telle zone?" et écoute la réponse. Et on n'y va pas tant qu'on n'a pas entendu un vrai oui. Et puis après, tu peux poser la question pour une autre zone: peut-être que si la vulve c'est non, bah ce sera peut-être oui pour les cuisses par exemple,
Et parfois tu récupères un peut-être. Tu te rappelles du petit chat qui se réveille en mode ou "qu'est ce qui se passe ici? Ça a l'air cool mais *baille*" ouais non sur les imitations, c'est vraiment pas ça. Il va falloir prendre des cours d'imitation Mais donc comme on l'a vu, vu que c'est un peu comme un petit chat qui se réveille, il a besoin de temps et de questions. Et le plus important, c'est une combinaison de deux questions: "est-ce que je peux faire quelque chose pour t'aider à décider?" et "si oui, de quoi as-tu besoin?" Et on respire pour écouter la réponse. C'est très important que les deux questions soient séparées, on va y revenir juste après. Si la réponse à Est-ce que je peux faire quelque chose pour t'aider à dessiner, c'est non, on respecte et on pose le jouet à côté et on profite simplement du moment en respirant.
Il peut y avoir plein de types de non, il y a le "ouais bof j'ai pas envie de toucher mais euh ok pour jouer avec mon énergie et mon plaisir" aujourd'hui, il y a le non en colère du genre "Non mais tu me touches pas, tu t'approches pas en fait. Dégage", et c'est ok, ça se respecte. Ça ne signifie pas que tu es cassée ou que ton corps ne voudra plus jamais jouer. Ça arrive assez souvent, c'est pas obligatoire mais assez souvent, après que ton consentement n'ait pas été respecté plusieurs fois: pour faire plaisir à quelqu'un, pour obtenir un résultat, pour te convaincre que t'es normale... à un moment où il y avait un non à l'intérieur qui n'a pas été entendu ou pas été écouté, et si c'est ton cas do se renvers soi-même, la société commence à peine à nous expliquer que c'est pas normal de ne pas respecter ton consentement.
Mais du coup, si ce non n'a pas été respecté plusieurs fois, ben évidemment que la première fois qu'on va lui poser la question il va dire "non pas touche dégage" peut-être que ta vulve, si on prend l'exemple de la vulve, a besoin de temps loin de ce genre d'interaction. Genre "non ne me touche pas". Peut-être, que ta vulve, ou la partie avec laquelle, tu joues a besoin de temps sans qu'on s'occupe d'elle. Le seul truc ici, c'est de garder la responsabilité de rester présente, de faire de ce temps "autre chose" du temps conscient. "J'ai bien entendu que tu ne voulais rien aujourd'hui. Je reste avec toi. Je respecte le fait que tu ne veuilles rien, on va respirer", versus "ah bah tu veux rien aujourd'hui? Bon ben ciao, reviens quand tu auras envie. Il est temps d'aller faire la lessive" Si quelqu'un dans la vraie vie s'amusait à nous dire un truc de ce genre là, " ben t'as pas envie je reviendrai quand tu voudras", on l'insulterait, on le traiterait de gros porc, alors pourquoi on fait ça à soi-même?
Parce que faire un truc comme ça, c'est le meilleur moyen d'être sûr que l'idée, l'envie, ne reviennent pas et que ton plaisir aille dormir pendant très longtemps. Vu qu'après tout, quand elle a commencé à dire autre chose que la réponse attendue, à savoir "Oui", bah elle n'a pas été entendue, on lui a dit de revenir quand elle aurait un avis similaire à celui qu'on voudrait qu'elle ait. C'est vachement bien pour se sentir entendu ça. Du coup, à force de dormir, on s' anesthésie et après on se demande pourquoi nos vies sexuelles, et nos vies tout court derrière, finissent en pilote automatique.
C'est pas facile de rester conscient, de tenir l'espace du corps en mode "tu veux pas?" D'accord, mais je reste avec toi quand même." Mais c'est ça qui marche.
L'autre possibilité, c'est d'entendre ou de ressentir le oui à la première question, le "est-ce que je peux faire quelque chose pour t'aider à décider?", ça c'est super. Tu peux ensuite poser la question de "de quoi as-tu besoin?" en étant à l'écoute. Parfois t'auras envie d'aller mettre les mains ailleurs, de ralentir, de changer de type de caresse. Et si par hasard "je ne sais pas" revient ici, tu peux aussi l'explorer avec curiosité: "Est-ce que c'est vraiment vrai que je sais pas ce qui me ferait du bien maintenant? Genre tellement vrai que je serais prête à parier un million d'euros dessus? Ou est-ce que c'est mon pattern par défaut dès que mon cerveau n'a pas une réponse de néon clignotant comme une boîte la nuit, il dit qu'il ne sait pas." parce qu'une partie de toi sait ce qui lui fait du bien. Elle le sait déjà. Et je suis sûr que tu le sais. Et cette partie là viendra si on lui laisse l'espace, sans la cacher derrière "je ne sais pas", simplement parce qu'elle a pas parlé assez fort.
Si par hasard tu n'as vraiment aucune idée de ce dont tu as besoin pour avancer vers un oui ou vers un non, genre zéro idée, t'as juste compris que c'était possible d'aider à décider, mais nada. L'idée là, c'est de continuer à poser des questions à voix haute, vraiment basiques, "Est-ce que caresser mon cou m'aiderait?" Oui non. "Est-ce que caresser ma poitrine m'aiderait ?" Oui non. "Est-ce que caresser mes cuisses m'aiderait ?" Oui non. Poser des questions fermées, c'est pas mal pour entendre oui ou non. Je pose juste ça là.
Le seul truc auquel il faut faire attention, c'est de n'entreprendre cette exploration que si la réponse à la première question, la réponse à "Est-ce que je peux faire quelque chose pour t'aider à décider?" Était oui. Sinon ça veut juste dire que t'essaies de d'auto prendre en traître, genre "il n'y avait rien à faire mais laisse-moi vérifier quand même que il y a toujours rien à faire si je te propose partout". C'est pas souvent une bonne idée. ?"Donc `deux questions "est-ce que je peux faire quelque chose pour t'aider à décider?" Et "si oui, de quoi as-tu besoin?" Et ça, ça s'applique dans tes sexytimes en solo et également dans les sexytimes à plusieurs
Comme le consentement normal, le consentement envers soi-même, donc respecter oui ou non, peut être retiré à tout moment... donc vérifie quand même régulièrement si ça te fait toujours du bien ou si tu t'es mis en mode pilote automatique comme d'habitude. Est-ce que en faisant ça, c'est toujours oui? Est-ce que je veux plus de ça? Et respecter ce qui vient. Promis, on se sent vraiment con les premières fois, mais ça aide vraiment
Quand le consentement n'a pas été respecté pendant longtemps, il peut y avoir un mécanisme protecteur qui va se mettre en place avec, dès que le plaisir va devenir un peu intense, de tout couper avec un "oui" qui va disparaître genre pfiou et un énorme "nooooon" qui va prendre sa place. Même si c'est très frustrant, ce n'est jamais une bonne idée de passer en force, parce que c'est un mécanisme protecteur. C'est juste ton système qui essaie de se réhabituer au fait que ressentir du plaisir c'est OK, et qu'on risque rien. Et qui te teste juste un tout petit peu, ou en tout cas qui teste un peu ton cerveau, pour être sûr que c'est pas un coup fourré et que tu vas vraiment respecter les oui et les non, et pas faire semblant que tu vas écouter pour finalement t'asseoir sur le non, parce que t'as décidé que t'avais plus envie. Bon, t'auras compris, c'est pas exactement ce qui se passe au niveau physiologique, mais c'est un petit peu l'idée.
Si tu te rappelles des quatre saisons, c'est juste le corps qui veut vérifier que c'est possible d'enclencher le mode de printemps sans forcément que ça signifie faire le tour des quatre saisons s'il a pas suffisamment d'énergie pour ça. C'est aussi simple que ça. Le corps vérifie juste que t'acceptes de rester dans le printemps autant de temps qu'il voudra. Ou peut-être juste que "là maintenant, non stop" et et c'est tout, sans aucune explication parce qu'il n'y a pas d'explication à donner.
Il est très important, quand on trouve un "peut-être" de respecter les deux questions à mon avis. Déjà "est-ce, que je peux faire quelque chose pour t'aider à décider?" Et "si oui, de quoi as-tu besoin?" Parce que si on dit "de quoi as-tu besoin pour devenir un oui?" c'est un peu comme si tu lui disais "au fait Peut-être, tu m'emmerdes, dis-moi comment te transformer en oui s'il te plaît? J'ai pas que ça à faire" Ce qui est, tu n'as pas besoin de moi pour le savoir, une excellente idée, n'est-ce pas ?
Si cet épisode te plaît, peux-tu me rendre un service et l'envoyer à quelqu'un qui devrait plaire aussi parce que grâce à toi, on continue à faire grandir la Sexyfied Magic merci beaucoup.
[:Du coup, avant de commencer le petit récap, je voulais partager avec toi un truc important. Le respect du consentement, envers soi-même notamment, c'est l'un des piliers pour sortir du pilote automatique. Un autre tu l'auras compris, c'est la reconnexion au plaisir, on en parle déjà pas mal. Et ce consentement c'est dans ta vie sexuelle ou dans ta vie en général. D'ailleurs, comme on l'a déjà vu, ton cerveau marche super bien, mais ton corps marche encore mieux, parce que tant qu'il n'y a pas de consentement envers soi-même, il n'y a pas de vrai consentement vu que le oui et le non ne sont pas clairs. Et une fois que tu as ce oui et ce non, ils peuvent s'appliquer à autre chose que des sexytimes, "est-ce que t'as envie d'aller marcher?" Oui non. "Est-ce que j'ai envie d'aller faire du sport?" Oui non. Ce sera un vrai oui ou un vrai non intérieur, plutôt que un non parce que j'ai la flemme. Et quand tu as ça, tu as plus de possibilités pour sentir ce que tu aimes et ce qui te fait vibrer, vu que tu es plus connecté au corps. Ça demande du temps, ça demande de la patience et de la volonté pour ne pas replonger directement dans nos schémas automatiques. Mais c'est possible.
Du coup, petit récap... tu sais déjà que ton corps te parle, ne serait-ce que pour te faire sentir que parfois ce que tu fais, c'est pas une bonne idée et que tu le sais très bien. Et l'avantage, c'est que s'il te parle, tu peux lui parler aussi et obtenir des réponses. En commençant par des questions simples et non chargées émotionnellement, tu peux sentir les différences de sensation dans les réponses: les différences de picotement, de tension, d'expansion, de contraction, de chaud froid, de pression. Tous ces éléments sont des manières de communiquer dont tu peux déchiffrer le sens avec tes questions, tout en sachant que c'est toujours mieux de poser les questions à voix haute et qu'on peut demander à augmenter le volume.
Si tu ne reçois aucune réponse, deux choses: soit il s'agit d'un schéma automatique qui dit "Je sais pas" dès que tu n'obtiens pas de réponse immédiatement énorme qui te clignote à la figure, soit effectivement tu ne sais vraiment pas et c'est aussi une bonne nouvelle parce que ça veut dire que tu as toute une langue à construire et à apprendre, et c'est parfait parce que les possibilités sont infinies. Le plus important? De la douceur envers Toi-même, ne pas lâcher et ne pas t'abandonner.
Deuxième point... si par hasard, au lieu d'entendre un Oui ou un Non, tu trouves Peut-être, tu peux utiliser deux questions pour en t'en sortir, et qui sont à mon sens indissociables et nécessaires, et qui doivent également être bien séparées. "Est-ce que je peux faire quelque chose pour t'aider à choisir?" Et "si oui, quoi?" Pas de prise en traître en mode "dis-moi ce qu'il faut faire pour te faire changer d'avis?".
Le plus important, c'est de respecter le non et de rester présente: c'est pas parce que tu as entendu ressenti un Non que ça veut dire qu'il faut tout lâcher tout de suite et aller faire autre chose. Prendre le temps de rester consciente et de respirer peut faire des merveilles, juste pour que cette partie de toi se sente respectée. Et si, par hasard, trouver des détails pour savoir comment aider le peut-être à se décider est un peu challenge, tu peux essayer avec des questions directes comme on en a parlé.
Et également, comme dans la pratique bonus, parce que oui, j'ai prévu en bonus une version guidée de cette pratique, que tu peux récupérer gratuitement en description.
Si cet épisode t'a plu et que tu veux aider le podcast à grandir, tu peux t'abonner et le noter sur ta plateforme préférée. Ou encore mieux, t'abonner à l'envie de vivre parce que tous les épisodes vont sortir en français rapidement là dessus, et si tu veux réécouter tous les anciens d'ailleurs en français sans avoir à faire de la spéléologie parmi tous ceux en anglais, tu les trouveras là-bas. Je peux compter sur toi? Merci d'avoir partagé ton temps et ton énergie avec moi et à bientôt.